La reconstruction dans le processus de rupture

Et si la fin signifiait le début d’autre chose?

Il est bénéfique d’exprimer sa souffrance pour la gérer, la guérir et s’en libérer.

Fréquemment, on considère que l’autre est 100 % coupable et nous 100 % victime, même si on sait que ce n’est pas le cas. On peut également souhaiter que cette personne revienne pour avoir le plaisir de le-la rejeter à son tour pour qu’elle sache ce que ça fait. C’est humain, ça fait du bien sur le coup, mais ne mène nulle part si on s’en tient à cette seule solution.

Il ne faut pas se perdre et perdre son temps dans les projets de vengeance et l’envie de dire du mal de l’autre. Il faut plutôt parler de sa souffrance en se limitant aux seuls faits, sans faire d’interprétation. C’est comme vider un abcès pour que s’enclenche la guérison.

On refait surface peu à peu, mais il reste un fond d’amertume qui nous gruge. On ne peut sortir du trou noir de la rancoeur sans pardonner.

Pardonner demande de la sagesse, de la grâce, de la maturité et oblige à prendre des décisions difficiles. Un petit pardon demande plus d’effort qu’une grande vengeance.

Et si le pardon nous permettait de mieux nous connaitre, de découvrir nos capacités, de développer notre confiance en soi et de faire ressortir notre potentiel inconnu? La vulnérabilité fait alors place à une nouvelle énergie, la notre, qui est porteuse d’espoir. Cette lueur, si elle est bien entretenue, peut devenir éblouissante et éclairer notre vie sous un jour nouveau.

Oui, il est possible de vivre un grand chagrin sans sombrer. Il est aussi possible de refaire surface après avoir coulé.

Ça peut même s’avérer une exceptionnelle façon de devenir une meilleure personne, de s’affranchir et de grandir.

Il est en effet possible de développer sa résilience en augmentant sa confiance en soi, les petites réussites menant à de plus grandes.

La peur de l’abandon est rarement mortelle à court terme, mais elle peut empoisonner la vie à très long terme si nous lui laissons prendre le contrôle. Puis, quand on prend conscience que notre vie peut être belle sans l’autre, on se sent enfin libéré.

Puis en laissant du temps au temps, viendra la résignation. C’est comme ça, je ne peux rien changer à la situation et la vie continue et a encore de belles choses à m’offrir.

Le fait qu’il y ait eu de bons moments et aussi de moins bons vient nuancer nos souvenirs. On y pense encore parfois, mais pas tout le temps, et de façon obsessionnelle. On sent qu’on fait du chemin pour s’en sortir et que la peine est moins vive.

Ce n’est pas notre faute si on nous a fait mal, mais c’est notre faute si on laisse ce mal continuer à nous ronger. Pourquoi nous empêcher de devenir une meilleure personne sous prétexte qu'on a vécu une rupture? Les épreuves font partie de la vie et contribuent à notre développement. Puis, on se rend compte qu’on fait des projets d’avenir.

Le pas qu’on franchit alors est le plus important, car il représente la démarcation entre le passé qu’on laisse derrière et le futur qu’on veut construire!

Je vous laisse avec ces belles pensées à méditer :

Se venger d’une offense, c’est se mettre au niveau de son ennemi; lui pardonner, c’est se mettre au-dessus de lui. (Proverbe anglais)
Le pardon ne change pas le passé, mais il enrichit le futur. (Proverbe sanscrit)

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Blandine Soulmana

Blandine Soulmana

Auteure et conférencière

Qui est Blandine Soulmana ?

Blandine est auteure et conférencière au Québec et dans la francophonie. Elle a vécu une enfance extrême en France : élévée dans les baraquements d'après-guerre, mariée à 15 ans et maman à l’adolescence, femme battue et emprisonnée en Algérie sous de fausses accusations, privée de son enfant pendant 17 ans, elle a évité le pire et a su se reconstruire.

Par ses conférences-témoignages, elle souhaite éveiller les consciences sur les violences sous toutes ses formes et libérer la parole des personnes victimes pour leur permettre de se reconstruire.

Biographie de Blandine Soulmana